La pression internationale s’est beaucoup accrue sur les organismes de coopération pour le développement pour qu’elle mette en lumière la valeur ajoutée de leurs actions. Désormais, la culture des résultats est imposée dans la gestion de l’aide et depuis 2003, la Banque note dans un rapport l’importance qu’elle va accorder aux résultats et à l’efficacité de ses activités de développement.
Cette démarche axée sur la culture des résultats a d’abord été instituionnelle. Elle est apparue en effet lorsqu’ un travail rétrospectif sur dix ans de l’évolution des activités de suivi et d’évaluation a été effectué au sein de la Banque dans le but de centrer les efforts sur la mise en œuvre du portefeuille de projets et d’intensifier la surveillance de l’efficacité du développement.
Au niveau international, plusieurs événements ont participé à l’augmentation des pressions exercées sur les pays, la Banque et les bailleurs de fonds pour qu’ils mettent plus en évidence les résultats de l’aide au développement. C’est ainsi que le cadre de développement intégré, l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, l’Accord relatif à la treizième reconstitution des ressources de l’IDA et les documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté sont autant d’initiatives visant à réaliser un lien direct entre les enveloppes d’aide au développement et la présentation des résultats.
Au sein de la Banque, le Forum stratégique de 2002[1] s’est imposé la mission de mesurer à chaque fois les résultats obtenus et les faire connaître. En septembre 2002, fût lancée l’initiative visant à « améliorer la mesure et le suivi du développement et la gestion axée sur les résultats »[2]. Cette initiative cherche à imposer un programme d’action pour le renforcement de la culture des résultats au sein de la Banque et des pays « clients ».
[1] Depuis ce forum est devenu le Forum sur l’exécution des opérations qui est le lieu où chaque année la direction de la Banque peut exposer les progrès accomplis et décider des différentes dispositions à prendre et du suivi de la mise en œuvre des projets de développement.
[2] Banque mondiale, Précis, n° 235, 2004
Source : Wane, A., Penser le risque dans le développement international, EUE Sarrebruck/Allemagne, 2011.